En posters : observations de terrain par année
Chaque année, depuis 2022, les chargés de mission qui réalisent le suivi des espèces sentinelles font le point sur leurs observations de terrain. Forts de leur expertise, de leur connaissance du terrain, ils analysent leurs observations.
En complément, pour confirmer ou infirmer ces observations, un travail statistique est effectué après la saison de terrain sur les données d’observation.
Téléchargez les posters :
Faire le lien entre météo & observations de terrain
Chaque poster présente un résumé des conditions météorologiques de l’année concernée (ou de la période pour le poster 2016-2021). Voici les données météo qui ont été mises en exergue dans les posters, permettant le lien entre conditions météorologiques particulières et observations de terrain.
2016-2021
Les conditions météorologiques annuelles ont été variables tout long de la première phase du programme Les sentinelles du climat. 2016 et 2021 ont été des années plus fraiches et humides que les autres. 2017 a été marqué par un déficit pluviométrique important. 2018, 2019 et 2020, chacune à son tour, ont battu le record de l’année la plus chaude depuis 1900. Ces contrastes ont permis d’analyser les différences interannuelles de comportements, de cycles de vie des espèces en fonction de la météorologie annuelle.
Pour certaines espèces, des données de suivi plus anciennes existent. Leur analyse, en lien avec les données du programme, met en évidence les processus en cours liés au changement climatique.
2022
2022 est une année de tous les records.
C’est l’année la pus chaude depuis 1900, mais aussi l’une des plus sèches, avec un déficit pluviométrique de 25% en moyenne sur le territoire français. La sécheresse de 2022 a été l’une des plus sévères qu’à subie le territoire. Elle n’a pas été résorbée à l’automne. Cinq vagues de chaleur très intenses et exceptionnelles se sont succédées entre mai et octobre avec des records de température (42,9°C à Biarritz par exemple). Pour finir, 2022 a été l’année la plus ensoleillée que la France ait connu depuis le début des mesures.
2023
Le printemps 2023 a été doux, avec 1°C au-dessus des normales en Nouvelle-Aquitaine, sans gelée tardive ni chaleurs précoces.
Si, à l’échelle de la France, l’été 2023 est le 4e plus chaud depuis 1900, ce n’est pas le cas en Nouvelle-Aquitaine. Alors que le Sud-Est du pays a connu jusqu’à 33 jours de fortes chaleurs, on en compte moins de 10 en Nouvelle-Aquitaine. Globalement, les températures estivales y sont restées au-dessus des normales même si l’été a été plus frais que les années précédentes. Hormis au nord de la région, la pluviométrie en Nouvelle-Aquitaine a été équivalente aux normales saisonnières et a permis de récupérer de la sécheresse de 2022. On notera que l’enneigement des Pyrénées a été très faible, avec une fonte des neiges précoce, fin mai, en raison de la douceur des températures.
2024
2024 est l’année pendant laquelle la température moyenne annuelle de la planète a dépassé la barre symbolique d’un réchauffement supérieur à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle… Et ce n’est pas une bonne nouvelle.
Même si nous n’en avons pas eu le ressenti, en raison des nombreux jours pluvieux et d’un ensoleillement inférieur aux années précédentes, 2024 est au 4e rang des années les plus chaudes en France depuis 1900 derrière 2022, 2023 et 2018….
En Nouvelle-Aquitaine, malgré une année particulière pluvieuse (+ 18% de précipitations) et nuageuse (- 10% d’ensoleillement), les températures ont été très douces tout au long de l’année (+ 0,8°C par rapport aux normales).