Flore des dunes

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Milieux naturels concernés :

Description

En Nouvelle-Aquitaine, le milieu dunaire est le principal habitat du littoral, avec les côtes rocheuses et les marais littoraux. Il se compose de deux grandes entités paysagères : la dune littorale non boisée et la dune boisée.
Sa première caractéristique est son substrat : le sable. Mouvant, pauvre en nutriments, très drainant, seule une flore très spécifique est capable de s’y installer. Les vents, chargés de sel et parfois violents, empêchent de développement d’arbres ou d’arbustes à proximité de l’océan.
Ces différentes contraintes, qui s’atténuent lorsqu’on s’éloigne de la mer, déterminent des habitats successifs depuis la plage : dune embryonnaire > dune mobile > dune fixée > dune boisée.

Schéma des habitats dunaires
Schéma des habitats dunaires depuis l’océan jusqu’à la dune boisée

Les espèces présentes sur la dune

Astragale de Bayonne © A.Caillon-CBNSA

La flore des dunes est donc thermophile, halophile (elle supporte le sel), xérophile (elle supporte le manque d’eau) et oligotrophe (elle est adaptée à des sols pauvres en nutriments). C’est le cas de l’oyat, graminée typique du milieu dunaire. Elle comprend aussi de nombreuses espèces endémiques comme la linaire à feuilles de thym, l’astragale de Bayonne, ou l’épervière des dunes (mais ce ne sont pas les seules !), sensibles aux changements climatiques, notamment à l’érosion.


Effets possibles du changement climatique

L’effet du changement climatique pourrait se manifester rapidement par la dégradation de la succession des milieux dunaires en raison de l’érosion marine et l’ensablement. Il en résultera une perte directe d’habitats. Sur le temps long, la modification du climat pourrait entrainer des modifications de la composition floristique des dunes et de la structure du paysage.
Le changement climatique pourrait entraîner la modification du cortège actuel, en entraînant un appauvrissement de la diversité des espèces, le développement d’espèces de friches, plus méditerranéennes ou exotiques. On pourrait observer alors une dégradation des végétations présentes, plus uniformes et d’une densité moins importante.
Ceci, dans la mesure où l’érosion et l’ensablement n’ont pas tronqué la séquence dunaire. La dune embryonnaire et la dune grise sont les habitats les plus fragiles face au changement climatique.


Suivis scientifiques

En Nouvelle-Aquitaine

Le CBNSA, en collaboration avec l’ONF, suit la répartition et la structure des communautés végétales sur tout le cordon dunaire aquitain et picto-charentais. Ce suivi est réalisé le long de transects, perpendiculaires à la côte, afin d’étudier l’agencement des végétations depuis la mer jusqu’aux boisements de pins. Ce suivi, mis en place depuis 1997, est répété tous les 5 ans.