Description
La marmotte vit exclusivement en montagne entre 1500 m et 2400 m. On la rencontre sur des zones pentues, plutôt exposées au sud, riches en végétation et avec des abris.
Dans les Alpes, une étude sur 20 ans a montré que la diminution de la couche de neige et la fonte neigeuse plus précoce impactent la reproduction des marmottes. Les scientifiques ont observé une diminution de la taille des portées. Les femelles dépensent plus de réserves au cours de l’hibernation, car l’isolation des abris par la neige est moindre. Ceci a des conséquences sur le nombre de marmottons qu’elles mettent bas.
Effets possibles du changement climatique
Elle aussi est dépendante de la couche neigeuse qui isole son terrier. Si cet isolant diminue ou disparaît, elle se reproduit moins bien… car elle utilise ses stocks pour maintenir sa température corporelle. Il pourrait y avoir d’autres effets : l’élevage collaboratif serait impacté. Certains mâles, qui restaient au terrier pendant l’hibernation pour participer au maintien de la température, pourraient préférer disperser. La diminution de l’épaisseur de la couche neigeuse et le raccourcissement de la saison d’hibernation impacte-elle aussi la reproduction des marmottes dans les Pyrénées?
Suivis scientifiques
En Nouvelle-Aquitaine
Cistude Nature a suivi des familles de marmottes entre 2016 et 2021. Un comptage du nombre de jeunes à la sortie d’hibernation sera effectué sur des familles déterminées et suivies annuellement, afin d’évaluer le succès reproducteur des marmottes dans les Pyrénées. Ce comptage est effectué à la longue-vue, sans déranger les familles, et est répété dans la saison.
Découvrez ce protocole en bande dessinée :
En région Nouvelle-Aquitaine, ce suivi a été arrêté en 2021. Les impacts d’autres facteurs sur les marmottes, principalement le dérangement pendant la période d’activité, ne pouvant être facilement évalués et discriminés des effets du changement climatique sur l’évolution des familles de marmottes.