Commençons cette revue de presse par un premier constat général, issu du nouveau rapport de l’Académie des Sciences, relayé par Sciences et Avenir : le changement climatique actuel affecte déjà tous les niveaux d’organisation des écosystèmes, et nous ne sommes qu’au début. Les scientifiques de cette institution sont inquiets sur les capacités de réponse de la biodiversité, et sur la faible conscience de la population sur l’importance de la biodiversité et des écosystèmes pour l’humanité (qui nous rendent bien des services, ceux qu’on appelle « services écosystémiques »). Vous pouvez aussi lire l’interview de Yvon Le Maho, membre de l’Académie des Sciences, à ce sujet.
© Académie des Sciences
Passons maintenant aux océans.
Les études sur les barrières de corail continuent, car les constats sont alarmants. L’expédition Tara, relayée par la Tribune de Genève, alerte sur le blanchissement des coraux, lié à l’augmentation de la température de l’eau des océans. Le phénomène est de plus en plus important chaque année.
De leur côté, des scientifiques ont étudié le phénomène de calcification chez une espèce de corail, comme le rapporte Sciences et Avenir. Les océans s’acidifient avec l’augmentation du gaz carbonique dans leurs eaux. Or un pH acide dissout le carbonate de calcium, constitutif du squelette des coraux. Une production active de carbonate de calcium chez l’espèce étudiée permet au corail de croître plus vite qu’il ne se dissout. Est-ce le cas chez tous les coraux ?
Mais ceci ne permet de contrecarrer l’impact du réchauffement de l’eau, et plus largement de la surexploitation humaine. Or les barrières de corail sont indispensables à la protection des côtes (où vivent de nombreuses personnes) contre les phénomènes naturels, à l’alimentation (pêche), au tourisme… Les services écosystémiques qu’elle rend à l’Homme sont très nombreux…
© Marie Daniel et Fabien Mazzocco
Finissons par un dernier exemple : la forêt amazonienne nous rendait un grand service écosystémique : elle captait une part du CO2 en surplus émis par l’Homme. Elle émet désormais davantage de CO2 qu’elle n’en capte, selon une étude publiée dans Science, relayée par Sciences et Avenir. Ceci est lié à la déforestation et à la dégradation des habitats.