En Nouvelle Aquitaine, le milieu dunaire est le principal habitat du littoral, avec les côtes rocheuses et les marais littoraux. Il se compose de deux grandes entités paysagères : la dune littorale non boisée et la dune boisée.
Sa première caractéristique est son substrat : le sable. Mouvant, pauvre en nutriments, très drainant, seule une flore très spécifique est capable de s’y installer. Les vents, chargés de sel et parfois violents, empêchent de développement d’arbres ou d’arbustes à proximité de l’océan. La végétation y reste plaquée au sol et assez disparate.
Ces différentes contraintes, qui s’atténuent lorsqu’on s’éloigne de la mer, déterminent des habitats successifs :
L'oyat, graminée des dunes blanches ©Matthieu Berroneau
L'astragale de Bayonne © Aurélien Caillon, CBNSA
L'épervière des dunes © Josselin Dufay, CBNSA
La flore des dunes de la Nouvelle Aquitaine est thermophile (elle aime la chaleur), halophile (elle supporte le sel), xérophile (elle supporte le manque d’eau) et oligotrophe (elle est adaptée à des sols pauvres en nutriments). C’est le cas de l’oyat, graminée typique du milieu dunaire. Elle comprend aussi de nombreuses espèces endémiques comme la linaire à feuilles de thym, l’astragale de Bayonne, ou l’épervière des dunes (mais ce ne sont pas les seules !), sensibles aux changements climatiques, notamment à l’érosion.
Les modifications du climat et l’érosion marine peuvent affecter la composition floristique des dunes, avec, entre autres, la progression et l’arrivée d’espèces à affinité méditerranéenne. Quel sera l’impact des modifications climatiques sur la composition floristique des cortèges du nord au sud du littoral ?
Le CBN Sud-Atlantique, en collaboration avec l’ONF, va suivre la répartition et la structure des communautés végétales sur tout le cordon dunaire aquitain et picto-charentais. Ce suivi sera réalisé le long de transects*, perpendiculaires à la côte, afin d’étudier l’agencement des végétations depuis la mer jusqu’aux boisements de pins.
Le lézard ocellé est déjà soumis aux aléas climatiques sur la dune atlantique : quels sont les effets des événements extrêmes, dont la fréquence et l’intensité pourraient être modifiées par le changement climatique ?
Méditerranéen, le lézard ocellé est présent en Nouvelle Aquitaine sur les dunes de la façade atlantique et sur les coteaux bien exposés au soleil de Dordogne et du Lot-et-Garonne. Il y trouve chaleur, nourriture et abris (tas de pierres, terriers, blocs de rochers…
Jusqu’à un certain point, la hausse des températures pourrait être favorable aux populations de lézards ocellés, mais, inversement, l’érosion du trait de côte lui serait défavorable, en faisant disparaître certains de ses abris…