Qu’est-ce qu’un scénario : une projection vers le futur pour répondre à la question que va-t-il se passer ?
Un scénario s’établit à partir des données existantes, passées et actuelles, et nécessite un travail sur les orientations des paramètres de ce scénario ou des éléments dont dépendent ces paramètres.
Pour construire des scénarios de l’évolution du climat ou de l’occupation des sols, on s’appuie sur des prévisions de l’évolution des comportements humains. On définit des trajectoires globales de ces comportements qui seront ensuite détaillées afin de prédire leurs conséquences.
Ainsi, différents scénarios sont construits avec les trajectoires globales de l’humanité, depuis la continuité du modèle de développement actuel, jusqu’au changement drastique de nos comportements et de nos choix socio-économiques.
Une des missions du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (le GIEC) est d’établir des scénarios d’évolution du climat en fonction de l’évolution des systèmes socio-économiques humains dont dépendent les taux d’émissions de gaz à effets de serre.
Dans leur dernier rapport (2013), il propose 4 scénarios d’évolution des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2100. Ils ont été résumés sur le portail enseignants des sentinelles et nous vous proposons de les (re)découvrir en cliquant sur ce lien.
Petite définition : le forçage radiatif est la différence entre l’énergie solaire entrant dans le système Terre et l’énergie émise par le système Terre. Si le forçage radiatif est positif, la Terre se réchauffe, et inversement.
Selon nos choix futurs de société (quelle agriculture ? quel urbanisme ? quelles infrastructures de déplacement ? quelle place pour le sauvage ?), nos paysages n’auront pas la même structure que maintenant. Ces choix impactent la place laissée à la nature sauvage, mais aussi la possibilité pour celle-ci de se déplacer, élément indispensable dans un contexte de modification des conditions climatiques.
Ces éléments sont à intégrer absolument à nos réflexions sur le futur de la biodiversité surtout pour des espèces à mobilité réduite, ou dépendantes de milieux bien particuliers.
Ce travail de scénarisation nécessite d’être développé. En attendant, l’intégration des trajectoires des processus en cours est une solution pour projeter l’évolution de nos paysages.